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Dysfonctionnements dans la justice - le cas dramatique du Juge Ch G

Le suicide du Juge Ch G
Cet évènement dramatique survenu en août 2021 a permis au grand public de découvrir avec une pétition signée par 3000 magistrats, la profonde détresse qu'ils ou elles doivent endurer dans leurs conditions de travail, suite à une forte pression par leur hiérarchie pour faire du chiffre, afin de réduire des délais relativement longs.

Description
À la suite du suicide, le 23 août 2021, de Ch G, une magistrate de 29 ans, l’enquête du parquet conclut en décembre 2021, que la jeune femme souffrait de bipolarité, mais la réalité était beaucoup complexe. La jeune magistrate était "envoyée de tribunaux en tribunaux pour compléter les effectifs des juridictions en souffrance du Nord et du Pas-de-Calais" depuis sa prise de fonctions, deux ans auparavant.
 
Conditions de travail éprouvantes et "injonctions d’aller toujours plus vite et de faire du chiffre" l’ont poussé, jusqu'au suicide, selon ses 9 camarades de promotion rejoins ensuite par 3000 collègues pour une pétition dans le journal Le Monde. Et selon les magistrats signataires, d’ordinaire très discrets dans le débat public, "le Juge Ch G n’est pas un cas isolé".
 
En s’appuyant sur ce tragique événement, les 3000 signataires de la pétition ont voulu alerter sur la dégradation de leurs conditions de travail et le manque de temps pour traiter les dossiers. "Nous ne voulons plus d'une justice qui n'écoute pas, qui raisonne uniquement en chiffres, qui chronomètre et comptabilise tout", écrivent-ils, dénonçant une "justice qui maltraite les justiciables, mais également ceux qui œuvrent à son fonctionnement".
 
Parmi les exemples cités, des audiences surchargées, des arrêts maladie à répétition, des procédures classées sans suite. "Les magistrats n'en peuvent plus. La justice est à bout de souffle et ne peut plus remplir ses missions", écrit l’Union Syndicale des Magistrats dans un communiqué suite à la parution de cette tribune.
 
« Nous sommes confrontés à un dilemme intenable : juger vite mais mal, ou juger bien mais dans des délais inacceptables ».
 
Extrait de la tribune publiée dans le Monde et signée par 3000 magistrats.
 
Extraits du Point en date du 24 novembre 2021

Analyse du Cas et Conclusions de CVD-France
La démarche des 9 camarades de promotion, suivi par une pétition signée par 3000 magistrats, visaient à ce que des leçons concrètes soient tirées de ce drame, afin que la disparition du jeune Juge Ch G, ne soit pas vaine et que la situation sur les conditions de travail oppressantes, avec naturellement une perte de qualité, soit entendue.
L'Institution Judiciaire doit prendre sa part de responsabilité dans cet évènement tragique, et notamment la hiérarchie de la juge défunte, qui n’aura pas vu ou tenu compte d’une souffrance morale malgré plusieurs alertes.
 
On doit revenir à plus d’humanité et de rigueur dans le traitement des dossiers, quitte à accepter un allongement des délais, si on ne sait pas faire autrement. La qualité doit absolument primer sur la quantité.